03/08/2007

La contestation par les actionnaires des rémunérations des instances dirigeantes a été très vive lors de l’assemblée générale de Novartis qui s’est tenue mardi à Bâle. Parmi les sujets les plus controversés, on relève notamment la rémunération du Président /CEO et son cumul des fonctions maintenu depuis 9 ans sans justification.

En matière de rémunérations, les critiques se sont focalisées sur le niveau particulièrement élevé de la rémunération du Président/CEO (valeur de marché de CHF 44 millions en 2006) et sur les parachutes dorés. En effet, en cas de départ suite à un changement de contrôle de la société, des indemnités de plusieurs années de rémunération sont prévues pour les 15 membres de la Direction, ce qui va à l’encontre de toutes les règles de bonne pratique internationales. Malgré que le Conseil d’administration ait défendu ces rémunérations comme étant raisonnables et justifiées par la performance, il a également annoncé que le parachute doré de M. Vasella ne sera plus reconduit à l'échéance de son contrat de travail en 2009.

Ethos se réjouit de la suppression des indemnités de départ, mais regrette que cette mesure n’ait pas été mise en application avec effet immédiat.

Etant donné qu’en Suisse le vote consultatif sur les rémunérations n’existe pas, Ethos a néanmoins appelé les actionnaires à donner un signal à la société en s’opposant à la réélection de M. Rudloff, président du comité de rémunération et ultime responsable de la politique de rémunération et en s’abstenant lors de la réélection de M. Vasella. Finalement, M. Rudloff a été réélu, mais sa réélection est loin d’être un plébiscite, puisqu’il n’a reçu que 91% des voix exprimées. En ce qui concerne M. Vasella, sa réélection a été approuvée par 93.4% des actionnaires.

La polémique suscitée par les indemnités de départ chez Novartis devrait inciter les sociétés suisses à ne plus prévoir de telles clauses dans les contrats de travail de leurs dirigeants. Il est donc particulièrement surprenant et incompréhensible que Zurich Financial Services (ZFS) vienne de communiquer dans son rapport annuel que son CEO, M. James Schiro, bénéficie d’un parachute doré du même type que celui de M. Vasella, c’est-à-dire de près de 5 ans de salaire en cas de changement de contrôle. La situation est d’autant plus préoccupante que ZFS a accepté de payer, en plus du parachute, l’impôt dont M. Schiro devra s’acquitter aux Etats-Unis s’il touche le parachute en cas de changement de contrôle… L’assemblée générale de ZFS aura lieu le 3 avril 2007 à Zürich.

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