11/18/2021

Les séances annuelles des Ethos Engagement Pool Suisse et International ont eu lieu ce jeudi matin à Berne. L’occasion de revoir les activités de dialogue menées en 2021 et de définir les axes prioritaires pour l’année prochaine.

Les séances annuelles des programmes de dialogue actionnarial d’Ethos – l’Ethos Engagement Pool (EEP) Suisse et l’Ethos Engagement Pool International – se sont tenues ce jeudi à Berne en présentiel ainsi que par vidéoconférence. Les membres des deux pools se sont vu présenter les activités de dialogue menées par Ethos durant cette année 2021, tant au niveau suisse qu’au niveau international. 

Comme chaque année, un représentant d’une société cotée en Suisse est venu exposer sa perception du dialogue actionnarial. Cette année, c’est Monsieur Christian Petit, CEO de Romande Energie, qui a présenté la stratégie ESG de l’entreprise qu’il dirige, avec notamment pour ambition de faire de la Suisse romande la première région décarbonée de Suisse tout en sortant du nucléaire, et rappelé pourquoi il était important pour une entreprise de maintenir le dialogue avec toutes les parties prenantes, y compris les actionnaires, lors de l’élaboration et la mise en place d’une telle stratégie.

Charles Radclyffe, CEO de la société britannique EthicsGrade spécialisée dans la notation (« rating ») des entreprises en matière de responsabilité numérique, a ensuite présenté les premiers résultats d’une étude exclusive réalisée en partenariat avec Ethos sur les pratiques des 48 sociétés suisses appartenant à l’indice SMI Expanded. Cette étude, qui faisait suite à la décision en 2020 des membres de l’EEP Suisse d’inclure la question numérique parmi les thèmes de dialogue avec les sociétés, s’est penchée sur la responsabilité numérique et plus particulièrement sur les pratiques des sociétés dans sept domaines : la gouvernance numérique, la transparence, la protection des données, l’intelligence artificielle, les activités sensibles, l’impact social et l’impact environnemental. Si l’étude sera publiée ces prochaines semaines, les premiers résultats montrent que les sociétés sont encore très peu transparentes dans le domaine de la responsabilité numérique.

La biodiversité, nouveau thème de dialogue à part entière

Les membres de l’EEP Suisse ont également validé les thèmes d’engagement pour l’année 2022, soit les sujets qui seront systématiquement abordés dans les activités de dialogue avec les 150 plus grandes sociétés cotées en Suisse. Parmi ces thèmes, on retrouve le changement climatique (stratégie, transparence, objectifs), les principes de bonne gouvernance (composition du Conseil d’administration, rémunérations, éthique des affaires), les conditions de travail et le respect des droits humains (y compris au sein des chaînes d’approvisionnement), le reporting social et environnemental ainsi que la responsabilité numérique. A ce titre, il a été décidé de reconduire l’étude avec EthicsGrade afin de pouvoir mesurer l’évolution des pratiques et mettre l’accent sur certains points durant les activités de dialogue, comme sur la nécessité pour les entreprises d’adopter un code de responsabilité numérique ou de réduire l’empreinte environnementale de leur parc informatique.

Enfin, les membres de l'EEP International ont également validé ce jeudi les thèmes de dialogue pour l’année 2022. Trois grands axes restent prioritaires : le changement climatique, les droits de l’homme et les droits du travail, la bonne gouvernance d’entreprise. Les membres de l’EEP International ont également décidé d’ouvrir un dialogue avec les sociétés internationales sujettes à des controverses sur des potentielles violations des normes internationales. Ethos prévoit également de mettre l’accent sur la responsabilité numérique des entreprises internationales ainsi que sur la nécessaire protection de la biodiversité. Il s’agira ainsi de plaider auprès des sociétés visées par des campagnes de dialogue en faveur de la protection des océans, de la limitation de la déforestation, de la réduction de la pollution atmosphérique, de la transition de l’agriculture industrielle vers l’agriculture régénérative ou encore de la promotion de modèles d’économie circulaire.

Fin octobre, l’EEP Suisse comptait 153 membres – en grande majorité des caisses de pensions suisses – représentant quelques CHF 295 milliards sous gestion. L’EEP International comptait quant à lui 77 membres représentant CHF 217 milliards sous gestion. 
 

News
Dialogue